Pour un amateur de randonnée à ski, passer à la raquette sonne comme une pénitence. Pas le choix: l’accompagnateur de randonnée n’a pas le droit de chausser les skis, professionnellement parlant. En conséquence je n’ai jamais autant fait de raquette que durant la saison 2014-2015, comme l’obligeait ma formation.
Verdict: la raquette c’est chouette! Certes, il y a parfois un brin de frustration lorsque, au sommet d’une belle pente de poudreuse, il n’est point possible d’y imprimer en la descendant d’élégantes traces sinueuses. Mais pour le reste, quel plaisir d’arpenter les paysages jurassiens et préalpins vallonnés, là où le randonneur à ski ne passerait pas ou mal, contraint de déchausser, dépeauter, repeauter, …
Une autre manière de redécouvrir des endroits métamorphosés par l’hiver, tout en prenant garde à respecter les zones de tranquillité et les sites de protection de la faune. Redécouverte, c’est le mot.
En compagnie de Bernard, guide de montagne, et de ses clients aussi sympathiques que multiculturels, nous avons parcouru la région des Monts Chevreuils que je pensais bien connaître, ayant cumulé des mètres de dénivelé à ski sur des pentes ressemblant plus, certains jours, à des autoroutes. Résultat: un dépaysement total, des itinéraires sauvages sans trace ou presque et sans croiser âme qui vive, à l’exception de quelques chamois.
L’aventure n’est décidément pas une question d’éloignement mais de (re)découverte.
JS