Encore une sortie privée avec un groupe d’amis. 2 jours de weekend à disposition, carte libre pour l’organisation. Il se trouve que Nicole, avec laquelle j’ai suivi la formation d’accompagnateur de randonnée, est la nouvelle gardienne de la cabane du Trift – Trifthütte avec son compagnon Artur alias « Turi ».
Voilà un but tout trouvé, avec en chemin le passage du pont suspendu du Triftgletscher, l’un des plus longs et des plus hauts ponts suspendus piétonniers des Alpes.
Balade facile et familiale jusque là, une fois le pont traversé changement de registre: randonnée alpine T4, ça ne rigole plus. En tant qu’accompagnateur je ne suis pas habilité à guider au-delà du niveau T3 en été. Dans le cas présent il ne s’agit pas d’un engagement professionnel, mais pas question de transiger avec la sécurité. Les consignes sont données, les câbles et autres moyens d’assurage à disposition le long du chemin utilisés systématiquement, de même qu’un bout de corde pour (r)assurer ponctuellement une participante.
Enfin la cabane émerge en ombre chinoise de la couche de nuages humide et grise dans laquelle nous évoluons depuis bientôt 3 heures. L’accueil chaleureux de Nicole contraste avec la température extérieure. La cabane est quasiment complète, mais nous bénéficions d’un traitement VIP qui fait oublier la fatigue des 6 heures de marche. Nuit réparatrice pour la plupart, petit déjeuner (pain frais maison) et descente sous le soleil.
Crochet par la Windegghütte puis cabines (à 8 places seulement, vaut mieux réserver en période d’affluence) jusqu’au fond de la vallée. +/- 1200m de dénivelé, bravo l’équipe!
Nicole m’a confié ne dormir que 3-4 heures par nuit en pleine saison. Et en plus elle attend un heureux événement pour octobre… Cela me donne l’occasion de tirer un grand coup de chapeau à toutes ces gardiennes et tous ces gardiens qui travaillent dans des conditions difficiles pour accueillir au mieux randonneurs et alpinistes. Dur métier, et pas toujours reconnu à sa juste valeur par certains visiteurs. Merci pour tout!
JS